Il est des moments dans un carrière de sportif où la délivrance de consignes peut faire toute la différence. Ce sont l’expertise et la subtilité des informations données par les capitaine, coach et autres « influenceurs » qui très souvent influencent le résultat. La place croissante des préparateurs physiques et surtout mentaux dans le sport de haut niveau semble confirmer cet état de fait.

C’est ici que l’on peut s’intéresser à la complexité de ces consignes. D’aucun diront que plus la compréhension est délicate pour les joueurs, plus le niveau de jeu est élevé. Fort de cette remarque, je peux vous affirmer que nous étions ce vendredi dans du très haut niveau.

Je vous explique. Notre permanent « capitaine », ilien dans l’âme et corse de cœur, lance lors d’une pause (temps mort pour les aficionados), « allez les gars (et oui c’est son côté paternel), c’est comme sur une autoroute bretonne, on s’arrête pas au péage! ».

Je vous laisse le temps de digérer la consigne et vous laisse imaginer dans quelle galère nous nous sommes retrouvés.

Si l’absence d’arrêt au péage signifiait qu’il nous fallait allez vite pour conclure cette rencontre, le premier set en prenait bien le chemin. L’enchaînement de actions s’est fait sans heurts, sans accélération, ni freinage. Une vitesse de croisière raisonnable nous donne l’avantage (25/10).

Si l’autoroute bretonne signifiait qu’il ne fallait surtout pas donner prétexte à la maréchaussée de nous arrêter car un contrôle, aussi anodin soit-il (encore que l’alcootest est-il anodin en Bretagne!) aurait pu créer un déséquilibre et nous faire baisser dans notre moyenne. Il est clair que ce deuxième set est plus hocqueteux et se termine avec un arrière-goût d’inachevé (25/18).

Bref, nous avons convenu que, quelquefois, une langue commune ne signifie pas forcément une compréhension commune ou une interprétation commune (le plus bel exemple est le « oh p….. » – pour préserver les oreilles chastes – allocution fréquente au Sud quand c’est une insulte au Nord), qu’ à une question simple une réponse peut être mal interprétée ( » un whisky Odile? Non juste un doigt! vous voulez pas un whisky d’abord?…  » la cité de la peur – 1994*) et c’est pour cela que notre réponse finale, elle, a été sans concession (25/18).

Nous aurons à cœur de continuer de « philosopher » et assurer que la maîtrise est notre ambition.

 

le coach masqué.

* pour faire plaisir à notre 1m93 en convalescence.