Point de nostalgie de mes années « collège » au cours desquelles, selon le souhait de mes parents, il était impératif de choisir le latin pour espérer, dans cet établissement « peu favorisé », tirer son épingle du jeu. Personnellement je me suis résigné à ce choix surtout car, du coup, j’ai pu choisir espagnol en seconde langue, choix uniquement guidé par mon amour, désespérément resté platonique, pour une de mes camarades féminines dont les origines étaient espagnoles.

Non, il s’agit ici de s’interroger sur l’utilisation de cette maxime attribuée, à tort, à René Descartes, lors de l’entame de chaque set par nos adversaires du soir. « Cogito Ergo Sum » : « Je pense donc je suis ! »

Je pense… On peut s’en étonner avec le discours ambiant sur le QI des sportifs. Certes le volley-ball jouit d’une bonne réputation à ce niveau, généralement les interviews reflètent d’une certaine maîtrise de la langue et de la construction d’une phrase (je ne vise évidemment ici aucun représentant d’un autre sport collectif !). Ainsi nous pouvons avancer l’idée d’une relative intelligence dans ce jeu où sans jeu collectif « intelligent » point de salut. Est-ce la présence de nos jeunes « recrues » (Martin et Tom) qui par leur soif de découverte amène forcément une « intelligence augmentée » ou le « raisonnement » qui tel le « discours de la méthode » nous amène, nous plus ancien, à sublimer notre réflexion, mais le premier set est nôtre (25/22).

Donc…Marque la conclusion d’un raisonnement ou marque l’induction, exprime qu’une chose est ou doit être la conséquence, le résultat d’une autre, qu’elle a lieu en conséquence d’une autre. C’est réellement ce qu’il se trame lors des deux sets suivants (23/25, 20/25). La conséquence de notre inconstance, du mépris de la mise en avant du soutien collectif, l’illusion de la solution individuelle nous conduisent vers des travers dont nous avons l’habitude et qu’il nous est toujours difficile de maîtriser. Malgré un élan remarqué, sans vouloir être trop cartésien, l’affaire est mal engagée.

Je suis… C’est le moment où, avec moults rappels, chaque « je » se souvient qu’une addition de « je » peut faire un « nous ». Retour d’une période propice aux échanges, certes pour certains un peu « éloignés » du volley, qui nous autorise à se dire que « Alea jacta est ! », on ne peut plus reculer ! (25/23).

Dernier set… Instant où la pensée prend le pas sur le physique. Moment où le doute n’engage pas sur une pensée positive. Période au cours de laquelle il ne s’agit pas de panser ses blessures mais de penser à la victoire. C’est ce qui a vraisemblablement manqué à nos adversaires de ce soir qui montrent lors de ces échanges de vrais moments de doutes qui nous obligent à la victoire (15/12).

Cape Diem… In vino veritas… J’ai finalement de bons restes en latin !

Le coach masqué.