Sans trahir un secret d’alcôve, un exercice d’écriture, ces petits billets n’ont pas la prétention de l’être, impose l’identification d’un sujet. Les artistes du « stand-up » le savent bien, c’est souvent la pertinence de ce « point de départ » qui conditionne l’adhésion de la suite.

Dans cet optique, la facilité aurait été de traiter du Covid, voir des affres du contexte électoral.

Il n’en est rien, restons « classiques » et autorisons-nous à parler de « première ».

De croyez pas que je veuille discourir de mes années lycée, la « première » en est maintenant un moment critique de choix de spécialisation (n’est-ce pas mes amis « parents » ?), mais bien des autres acceptions de ce terme.

Une « première », dans une discipline chère à nombre d’entre nous, représente l’atteinte initiale d’un sommet, grand ou petit là n’est pas la question. L’alpinisme, puisque c’est dont il s’agit, nécessite de l’engagement et une maîtrise technique sans faille, au risque de mettre à défaut sa propre sécurité. C’est l’image de notre entame de match. Nous nous sommes engagés, toujours avec un peu de retard, les fondamentaux techniques étaient présents. Nos adversaires du soir (Le Havre EVB), répondent présents, et, en sécurité nous atteignons notre objectif (25/20).

Dans le monde du 7ème art, la « première » est le début d’un film, moment crucial où, acteurs, réalisateurs, caméraman… doivent fonctionner de concert pour rendre la chose plausible. Certes des répétitions précèdent, pour celle-ci, comme nos homologues du « grand écran », nous acteurs de ce soir ressentions cette appréhension qui peut, sans metteur en scène, conduire à un « navet ». Des dialogues pas toujours maîtrisés, des scènes qui s’enchainent en dépit du bon sens, un espace scénique non optimisé, nous plonge dans l’angoisse du « nanard » (23/25). C’est avec une reprise en main de la troupe, plus concentrée sur le scénario, plus précis dans son placement que nous évitons le fiasco à cette ouverture (25/23).

Mais cette véritable « première », il faut l’entendre comme « baptême », non au sens religieux du terme mais bien comme l’inauguration, le « dépucelage » diraient certains, pour l’un de nos joueurs, heureux participant de notre prestation liminaire. Nouvelle recrue, le terme « jeune » serait un peu galvaudé, qui a su, dès sa présence originale montrer que son souhait de rejoindre notre groupe n’était pas simplement guidé par notre amicale bienveillance et entendue convivialité, mais bien par une volonté de s’impliquer. Ce dynamisme affiché suffit à nous redonner l’élan nécessaire et l’étreinte finale n’en est que plus libératrice, merci Guilhem (25/14).

Je ne peux terminer sans souligner que cette soirée inaugurale de notre championnat a connu d’autres « premières », merci Marilou (Gabie), Nathalie (sa maman) et Ally sans lesquels ces prémices n’auraient pas été possibles.

Le coach masqué.