Si « Silence » reste une injonction nécessaire à la compréhension dans les lieux de transmission de savoirs ou dans les espaces de partage culturel, il, le silence, devrait être absent des terrains de sports.

Je ne souhaite pas laisser entendre que notre victoire (3/0) de ce week-end me laisse sans voix, mais je propose une réflexion.

Cela reste pour nous un mystère… Dans un sport où la communication semble être gage d’une efficacité absolue, nous restons la plupart du temps « muets ».

Loin d’avoir fait « vœux de silence » nous devrions à l’envie, grâce à nos invectivassions aider, si ce n’est aux  décisions de notre passeur, au moins semer le doute du lieu de nos attaques chez l’adversaire.

Nous restons trop souvent « muets comme des carpes » et si « la langue du muet est bien meilleure que celle du menteur » nous attacher à plus de communication apparaît comme source essentielle d’une meilleur collaboration.

Il ne s’agit pas ici d’inciter à la déblatération sans fin, ni d’autoriser des discussions de comptoir (quoique !), mais espérer une cohésion sûrement renforcée par ce flux d’indications possible alternative à notre désespérant mutisme.

Il est pourtant convenu que « j’ai », « un », « deux », « out » (sauf pour DS !), « bidouille »… font partie du langage commun des aficionados de notre sport. Et si nous le sommes vraiment, aficionados, il va nous falloir ne pas attendre les vociférations de notre meneur de jeu pour répondre correctement à cette nécessité.

Je sais « que la parole est d’argent et le silence est d’or » mais dorénavant il nous appartient de faire évoluer ce compartiment de jeu, « le bonheur c’est quand vos actes sont en accord avec vos paroles » et pour une fois n’est pas coutume s’attacher à la réflexion de Confucius, « l’homme supérieur est celui qui met ses paroles en pratique, et ensuite parle conformément à ses actions ». Je crois qu’ici tout est dit et j’attends désormais que nos combats du week-end, s’ils ne doivent pas être une cacophonie de cris, soient suffisamment animés verbalement que ne soyons pas sujet au doute.

Car si avec Georges Bernard Shaw « le silence est l’expression la plus parfaite du mépris », je ne voudrai pas que nos adversaires prennent ombrage de nos silences.

Le coach masqué