Discussion avec notre jeune Joker du soir, merci Euloge pour ta présence efficace, lors de notre déplacement en terre Elbeuvienne, m’amène une question : à l’instar des dinosaures, nous autres qui avons connu le téléphone à fil et surtout le vinyle, ne sommes-nous pas appelés à disparaître ?

J’espère le plus tard possible !

Comme en 76, lorsque le mercredi après-midi, si possible lorsque les parents étaient absents, que nous écoutions ensemble sur la chaîne Hi-Fi, aussi fort que possible, la dernière acquisition du groupe d’amis, nous avions en ce début de match les yeux pleins d’étoiles, prêts à nous déhancher et avides de découvrir ces nouvelles compositions. Illusion de courte durée. Est-ce la vitesse de la platine qui était déréglée, le diamant qui n’était pas nettoyé (eh oui il fallait faire cela pour avoir une écoute optimale) ou le microsillon de médiocre qualité, toujours est-il que la stéréophonie ne fonctionne pas. De nombreuses oscillations du bras de lecture altèrent l’écoute, nous finissons finalement à proposer une « stéréo compatible » (25/23).

Le deuxième set est de meilleure qualité, comme le jour où, abandonnant le vinyle, le Compact Disc (CD) sensé diminuer les « bruits de fond », apparaissait dans le paysage de l’enregistrement musical. Nous avons été nombreux à utiliser ce support pour écouter religieuse nos morceaux préférés, et même si les détracteurs reprochaient au CD une compression du son, sa portabilité facilitait nos échanges. La précision numérique est en notre faveur, l’électronique dépasse le mécanique… Forts de cette innovation le volume augmente (25/10).

La musique « en ligne » et l’abonnement musical aux plateformes de streaming semblent être destinés à supplanter le CD sous toutes ses formes. Il n’y a plus d’objet de convoitise, le support musical est seul, sans artéfact. Je vous assure pourtant que nous étions quelques-uns à guetter la pochette de l’album à sortir pour s’émerveiller de l’originalité de celle-ci, même si dans certains cas la composition associée ne nous plaisait que moyennement. Perte de qualité, disent les uns, trop de sons compressés disent les autres. Malgré des acronymes tentant, MP3/ MP4, les puristes que nous restons, sommes déçus de la dynamique. Cependant nous maintenons la puissance (25/19).

Avec le retour en force du Vinyle en ces temps de contradictions, je me rassure en disant qu’il y a toujours du bon dans les vieilleries et du moment où l’on garde l’outil qui permet d’écouter de bon vieux 33 Tours, rien n’est perdu. Adultes vieillissants nous nous consolerons avec cette perspective : le dynamisme n’a pas d’âge.

Le coach masqué